Prévu par la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, l’indice de réparabilité entré en vigueur le 1e janvier 2021, est depuis devenu obligatoire sur un certain nombre d’appareils électriques et électroniques. C’est notamment le cas de Smartphones, des ordinateurs portables, des téléviseurs, des tondeuses à gazon et des lave-linges hublot. Le 4 novembre dernier, cette étiquette qui indique le caractère plus ou moins réparable d’un produit s’impose sur quatre nouvelles catégories d’articles de la vie quotidienne : les aspirateurs filaires, non filaires ou robots, les lave-linges à chargement par le haut, les lave-vaisselles et les nettoyeurs haute pression.

C’est ainsi qu’après des mois de concertations et de discussions, fabricants, distributeurs, vendeurs, réparateurs, associations de consommateurs et environnementales, fédérations professionnelles…se sont unis pour étendre cet indice de réparabilité à d’autres produits améliorant ainsi les process de fabrication mais aussi l’information au consommateur.

C’est une note qui s’échelonne de 1 à 10 et qui vise à informer mais aussi à inciter les consommateurs à acheter des produits réparables. Cet indice est donc obligatoire dans les boutiques physiques et en ligne et doit impérativement apparaitre sur le produit lui-même ou sur sa fiche. Il contient également un code couleur allant du vert au rouge foncé. L’instauration de cet indice permet donc d’éviter la mise au rebut précoce de certains appareils et donc le gaspillage par une lutte contre l’obsolescence programmée. Sa fixation se base sur plusieurs critères, à savoir la disponibilité de la documentation technique, la facilité de démontage, la disponibilité de l’outillage et des pièces détachées, et bien sûr le rapport entre le cout des pièces de rechange et la réparation et le prix d’achat du produit neuf.

Chaque constructeur doit donc calculer l’indice de réparabilité de la manière la plus juste possible. Certains sont même contraints de revoir la structure même de leurs produits, afin d'améliorer l'indice en question sur leurs appareils électriques et électroniques. Selon Véronique Denise, présidente du Gifam : "L'indice moyen est de 7,2/10 pour les produits des membres du Gifam. Un meilleur score en moyenne pour les appareils électroménagers que pour les produits électroniques (TV, smartphones, etc.)"

Notez que l’ajout de 4 nouveaux produits n’est que l’une des étapes prévues par la loi anti-gaspillage, l’indice de réparabilité tend donc à se transformer en indice de durabilité d’ici 2024 avec la prise en compte de plusieurs autres critères comme la fiabilité, la robustesse et l’évolutivité des produits. Et ce n’est pas tout, cet indice va aussi bientôt dépasser nos frontières pour s’étendre à toute l’Europe avec un indice de réparabilité Européen. Les premiers produits concernés ne sont autres que les Smartphones et les tablettes numérique dont le projet est en cours de finalisation.

Rappelons toutefois que de nombreuses associations pointent diverses lacunes concernant ce système, notamment en ce qui concerne les coefficients attribués aux différents critères. Du côté des mobile par exemple, un produit peut ainsi obtenir un excellent score, même si ce dernier affiche un assez mauvais score en ce qui concerne la facilité de démontage.