27 Septembre 2021
Avec la crise sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19 qui dure depuis presque 2 ans et les multiples confinements qui en résultent, il est effectivement possible que les rayons de jouets des grandes chaines de magasins français mais aussi européens ne soient pas achalandés correctement pour satisfaire les longues listes au père noël de nos enfants. La période habituelle de réception des commandes dans les entrepôts arrive à grand pas et le dispatch aux différents magasins ainsi que la sortie des catalogues sont prévues, comme chaque année, vers la mi-octobre. Mais certains producteurs chinois prévoient des retards de livraison de 15 jours, un mois voire deux.
Comment vont donc se passer les achats de cadeaux de noël en ces fêtes 2021 ? Sans doute stressantes, d’une part, pour les magasins qui prévoient prêt de 20% d’articles en rupture et donc un manque à gagner certain et d’autre part, pour les parents qui ne trouveront pas de jouets pour faire plaisir à leurs enfants ou qui ne pourront pas les acheter car certains d’entre eux seront bien trop chers. Les conséquences fâcheuses d’un manque de matière première, de la pénurie de containers et du blocage de certains ports asiatiques qui engendre une augmentation fulgurante des couts du transport et également de gros retards de livraison.
Philippe Gueydon, directeur général de King Jouet, annonce prêt de 20% de produits, initialement prévus dans les catalogues, en moins et un retard de un à deux mois qui n’exclut pas le risque majeur d’être livré après les fêtes. Sans oublier, une hausse des prix qui pourrait atteindre une moyenne de 10%. Un désastre pour les petites mais aussi les grandes enseignes qui font le plus gros de leur chiffre d’affaires annuel au moment des fêtes de fin d’année et donc au mois de décembre.
En effet, plus des deux tiers de la production mondiale de jouets, que l’on trouve dans les grands magasins français, se fait en Asie. Certains sont bien sûr produits localement, en France, ce qui a priori pourrait être une bonne nouvelle pour les producteurs locaux mais malheureusement ce n’est pas le cas. Selon le président de l'Association des jouets français, Alain Ingberg, ils ont certes moins de problèmes, mais ne sont pas épargnés par cette pénurie. Il rajoute qu’ "Un jouet qui n'a pas d'électronique n'a pas besoin de la Chine. Dès que vous avez une puce électronique ou un moteur, ou que des choses sont importées, ça pose un problème"
A LIRE : Des jeux de noël pour s’amuser en familleMais le secteur des jouets n’est pas le seul à avoir été touché par ses pénuries, dans la plupart des usines et des chantiers d’Europe et aussi d’Amérique, le manque est perceptible. Que ce soit dans la fabrication des vélos, des perceuses, des baskets, des balles de tennis, des chaudières, des meubles, de la lingerie et même des voitures, la matière première se fait de plus rare et affecte la production de multiples produits. Selon une étude du cabinet de conseil Boston Consulting Group, dans le secteur de l’automobile, 7 à 9 millions de voitures ne seront pas produites cette année. Des répercutions importantes en terme de délais d’approvisionnement mais aussi de prix pour les consommateurs.
Commenter cet article