Pratique et Utile

Variole du singe, ce qu’il faut savoir

Variole du Singe

Après plus de 2 ans de pandémie de Covid-19, les regards du monde entier se tournent désormais vers un nouveau virus, celui de la variole du singe. Cette maladie classée dans la catégorie des zoonoses et donc de la même famille que la varicelle et la variole, existe depuis les années cinquante. Deux souches sont ainsi connues en Afrique et notamment au Congo et au Nigeria. Aujourd’hui, ce virus est retrouvé en Australie, en Amérique du Nord et en Europe. Plus de 100 cas ont été confirmés dans une vingtaine de pays du continent Européen comme le Danemark, l’Autriche, la France mais aussi le Portugal, l’Espagne et le Royaume-Uni qui enregistrent le nombre de le plus élevé de cas.

Certes échaudés par le Coronavirus, il n’y a toutefois pas de raison de s’alarmer pour le moment. Cette maladie est la plupart du temps bénigne et guérie après deux ou trois semaines. Elle se caractérise par de simples symptômes tels que la fièvre, les maux de tête, des ganglions et une irruption cutanée sur le visage, les bras, les jambes et parfois sur tout le corps. Elle peut cependant chez les enfants et certains patients immunodéprimés provoquer une surinfection lorsqu’elle n’est pas prise en charge correctement. Heureusement le variant détecté en Europe n’est pas virulent et ne présente "pas de preuve de mutation" selon l’Organisation Mondiale de la Santé qui confirme également qu’aucun décès n’est à déplorer pour le moment.

Mais alors comment se transmet la variole du singe ? Essentiellement par les cloques et les plaies que l’on retrouve sur le corps de la personne infectée. Selon Antoine Gessain, directeur du département épidémiologie et physiopathologie des virus oncogènes à l’Institut Pasteur, "généralement, les personnes sont contagieuses une à deux semaines après l’infection, au moment où elles développent des lésions cutanées qui font penser à la varicelle. Plus il y en a, plus la maladie semble sévère. Le plus souvent, les transmissions s’effectuent au moyen du contact avec les lésions cutanées et les fluides biologiques infectés. Le diagnostic de confirmation est obtenu, après les signes cliniques, par un test de PCR effectué sur le liquide contenu dans les lésions". Rien à voir donc avec la propagation silencieuse du Covid-19 qui a rendu la pandémie si difficile à contrôler.

A LIRE : Vaccin contre le Covid-19 : la 3e dose nécessaire pour garder un pass sanitaire

Reste toutefois une question que les scientifiques n’ont toujours pas réussis à résoudre. En effet, toujours selon l’OMS "une majorité des cas de variole du singe n'a aucun lien direct avec un pays africain où la situation de ce virus est endémique, ce qui est très inhabituel". Jusqu’à aujourd’hui, des cas exceptionnels venus d’Afrique ont été récences et leur origine retrouvée assez facilement. Il y a une vingtaine d’années, par exemple, un rongeur porteur du virus avaient contaminé plusieurs dizaines de personnes aux USA et en 2018, un patient récemment venu du Nigeria a contaminé une infirmière en Grande-Bretagne. Mais cette fois, on ne trouve encore aucun rapport entre les cas recensés un peu partout dans le monde et un pays africain où la variole du singe sévi.

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article