Au vue de l’évolution constante de la situation sanitaire dans certaines parties du globe, le gouvernement français a décidé de mettre à jour sa carte de classement des pays. Sortie le 22 janvier dernier, la nouvelle carte se base sur la propagation du variant Omicron. Certains pays quittent la zone rouge pour l’orange, d’autres sortent de la catégorie verte pour passer dans l’orange. Mais ce qui est sûr, c’est que, depuis le 6 janvier, aucun pays n’est classé dans la zone "rouge écarlate" qui répertoriée les nations dans lesquelles "une circulation particulièrement active du virus et la découverte d’un variant susceptible de présenter un risque de transmissibilité accrue ou d’échappement immunitaire sont observées".

En rouge, nous n’avons encore qu’une dizaine de pays à savoir l’Afghanistan, la Biélorussie, la Géorgie, le Nigeria, l’Île Maurice, le Monténégro, le Pakistan, la République Démocratique du Congo, le Suriname, la Tanzanie et la Turquie. Les États-Unis, la Russie et l’Afrique du Sud sont désormais dans l’orange et donc avec les "pays dans lesquels on observe une circulation active du virus dans des proportions maîtrisées, sans diffusion de variants préoccupants" qui sont entre autres le Botswana, l’Eswatini, le Lesotho, le Malawi, la Moldavie, le Mozambique, la Namibie, l’Ukraine, la Zambie le Zimbabwe et tous les autres territoires non classés dans les zones vertes et rouges comme l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Canada... Les voyageurs vaccinés allant ou venant de l’un de ces pays ne sont pas soumis à la règle des motifs impérieux et à celle de l’auto-isolement à leur retour en France.

L’Argentine et l’Australie ont également, depuis peu, rejoint la zone orange quittant les pays verts dans lesquels "aucune circulation active du virus n’est observée et aucun variant préoccupant n’est recensé". Cette catégorie est composée des pays de l’Union européenne et aussi de l’Arabie Saoudite, de Bahreïn, de la Corée du Sud, des Émirats Arabes-Unis, de Hong-Kong, du Japon, du Koweït, de la Nouvelle-Zélande, du Qatar, du Rwanda, du Sénégal, de la Taïwan, de l’Uruguay et du Vanuatu.

Quant au Royaume-Uni, il est toujours dans une "catégorie particulière de pays connaissant une circulation active d’un variant préoccupant". Des mesures spécifiques sont encore appliquées aux voyageurs se déplaçant en provenance ou à destination de ce pays.

Et pourtant, selon de récentes recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la mise en place de ces interdictions de voyager "n'est pas efficace pour supprimer la propagation internationale" du virus et "peut décourager la notification transparente et rapide des variants émergents préoccupants". Elle critique donc toutes les mesures de restrictions et affirme qu’elles sont inefficaces face au variant Omicron.

Le 19 janvier dernier, le Comité d'urgence du Règlement sanitaire international de l'OMS a notamment recommandé de "lever ou d'assouplir les interdictions de circulation internationale, car elles n'apportent aucune valeur ajoutée et continuent de contribuer au stress économique et social". Idem en ce qui concerne le pass vaccinal pour voyager, le même Comité conseille "de ne pas exiger une preuve de vaccination contre la Covid-19 pour les voyages internationaux comme seule voie ou condition permettant les voyages internationaux étant donné l'accès mondial limité et la distribution inéquitable des vaccins contre la Covid-19". L’OMS invite donc à envisager "une approche fondée sur le risque pour faciliter les voyages internationaux en levant ou en modifiant les mesures, telles que les exigences en matière de tests et/ou de quarantaine, le cas échéant, conformément aux directives de l'OMS".