Pratique et Utile

" Des vols pour nulle part "…La nouvelle tendance pour s’évader

Des vols pour nulle part

L’industrie du voyage et du transport aérien a subi d’énormes pertes cette année. Le trafic mondial de voyageurs, à lui seul, a connu une baisse de plus 60% par rapport à 2019. Un déclin sans précédant causé par la pandémie de COVID-19 qui touche depuis presque un an tous les pays du monde.

Face à ce fléau et aux prévisions de retour à la normal estimée, par l’Association Internationale des transports Aériens, qu’en 2024, les compagnies aériennes essayent tant bien que mal de trouver des solutions pour sortir la tête de l’eau. Plusieurs compagnies aériennes en Asie et en Australie ont eu la folle idée de lancer des " vols vers nulle part ". Ce nouveau concept étonnant de voyage connait un véritable succès auprès des voyageurs en manquent d’avion, à cause du coronavirus. Les compagnies se mettent donc à vendre des billets d’avion avec un départ et une destination identiques. Les voyageurs embarquent en suivant les formalités habituelle, s’envolent pour quelques heures et reviennent à leur point de départ avec l’impression d’avoir fait un voyage.

En Australie, la compagnie Qantas, a vendu, en seulement 10 minutes, 130 billets, pour un vol de sept heures pendant lesquelles les voyageurs ont survolé le pays à la découverte de lieux célèbres tels que le port de Sydney, la grande barrière de corail, la région de Gold Coast, la station balnéaire de Byon Bay ou encore le rocher sacré d’Uluru. Et pour profiter de cet étonnant voyage à l’allure d’une croisière, les passagers ont dû débourser entre 500 et 2300 Euros (selon le siège choisi).

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Depuis, plusieurs compagnies aériennes ont décidé de faire la même chose en proposant elles aussi des vols " sans destination ". China Airlines a proposé un vol depuis et vers Taipei. La compagnie Starlux Airlines a lancé un vol " vers nulle part " quelle a titré " faisant semblant d’aller à l’étranger ", Tigerair Taiwan a vendu un vol à 120 passagers. Eva Airways a organisé un vol de 2h45 au-dessus de Taiwan et de l’archipel des Ryukyu au départ et à l’atterrissage de l’aéroport de Taoyuan…Et prochainement, ce sera au tour de la compagnie Sud-Coréenne Asia Airlines. Elle met en vente, pour le 24 et le 25 octobre, deux voyages de deux heures chacun, départ et arrivée à Séoul-Incheon. Les passagers survoleront Gangneung et Pohang sur la côte-est, puis Gimhae près de la ville de Busan et enfin l’île balnéaire de Jeju au sud de la péninsule coréenne.

Après les " vols vers nulle part ", Singapour décide de lancer prochainement les " croisières vers nulle part ". Des voyages en bateau avec le port de Singapour, comme point de départ et d’arrivée. Un moyen judicieux pour renflouer les caisses vides des compagnies aériennes et maritimes mais malheureusement pas sans incidence sur l’environnement.

Quel est donc l’impact des " flights to nowhere " sur l’environnement ? Les écologistes qualifient ces voyages de criminels et irresponsables. Ils parlent d’aberration écologique dans un contexte climatique déjà, depuis longtemps, en crise. Il est vrai que sur le plan environnemental, un avion qui décolle, qu’il soit vide ou plein, avec ou sans destination, il reste quand même polluant. Selon une étude, l’industrie aéronautique a génère 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, en 2019. Un chiffre qui, selon les prévisions, pourrait baisser de 38% cette année avec tous les vols annulés en raison de la crise sanitaire due au Coronavirus.

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